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Données épidémiologiques

Le cancer du col de l’utérus est le 12e cancer le plus fréquent chez la femme en France. Malgré l’existence d’un dépistage efficace, il est responsable d’environ 1 100 décès par an. C’est l’un des seuls cancers pour lesquels le pronostic se dégrade en France, avec un taux de survie à 5 ans en diminution.

Les cancers du col de l’utérus sont provoqués par des virus de la famille des papillomavirus humains (HPV) ; ces virus se transmettent par voie sexuelle. Près de 80 % des personnes (hommes et femmes confondus) sont infectées au cours de leur vie par l’infection à papillomavirus humains (HPV). En général, le corps parvient à les éliminer mais, dans certains cas, ces infections peuvent persister et provoquer des lésions au niveau du col de l’utérus. Ces lésions sont susceptibles, pour certaines, d’évoluer à terme vers un cancer.

Prévention du risque de cancer du col de l’utérus

Il existe deux moyens complémentaires de limiter ce risque :

  • un test de dépistage du cancer du col de l’utérus par prélèvement cervico-utérin est recommandé à toutes les femmes de 25 à 65 ans,
  • une vaccination contre les papillomavirus humains (HPV), recommandée pour toutes les jeunes filles et, à partir de janvier 2021, pour tous les jeunes garçons, de 11 à 14 ans avec un rattrapage vaccinal possible jusqu’à 19 ans.

Le dépistage du cancer du col de l’utérus

On considère qu’un dépistage régulier de toute la population-cible permettrait d’en réduire l’incidence de 90 %. Ce dernier s’inscrit, depuis 2018, dans le cadre d’un programme national organisé.  Ce dernier vise à toucher les 40 % de femmes ne réalisant pas ou pas régulièrement l’examen. Il s’agit plus particulièrement des femmes de plus de 50 ans (1 femmes sur 2 entre 50 et 65 ans ne se fait pas dépister), celles en situation sociale défavorable, les femmes atteintes d’une affection longue durée, d’une forme grave ou invalidante de l’obésité ou les femmes en situation de handicap.

Les sage-femme ainsi que les gynécologues et les médecins généralistes e assurant le suivi gynécologique de la femme sont les interlocuteurs privilégiés des femmes et constituent le principal mode d’entrée dans le dépistage.

À l’occasion d’une consultation, la sage-femme proposera à chaque femme de 25 à 65 ans, de réaliser l’examen. Avant la prescription, la femme doit être en mesure de comprendre les enjeux du dépistage et de décider si elles acceptent ou non de réaliser l’examen. Une information est donnée sur ses avantages, ses limites et les conséquences en termes de traitements éventuels en cas de résultat anormal. Un temps est consacré pour répondre aux sur le test,

Le dépistage du cancer du col de l’utérus par prélèvement cervico-utérin est recommandé à toutes les femmes de 25 à 65 ans, tous les trois ans jusqu’à 30 ans puis tous les cinq ans jusqu’à 65 ans. La HAS recommande le test HPV-HR en remplacement de l’examen cytologique pour les femmes de 30 à 65 ans.

Cette démarche est donc complémentaire d’une stratégie de prévention via une vaccination contre les HPV, qui est recommandée pour toutes les jeunes filles et, à partir de janvier 2021, à tous les jeunes garçons, de 11 à 14 ans, avec un rattrapage vaccinal possible entre 15 et 19 ans.

Ressources complémentaires

  1. L’Institut  national du cancer propose sur son site un espace d’information dédié à ce dépistage et un document téléchargeables « Dépistage du cancer du col de l’utérus. De 25 à 65 ans, un test tous les 3 ans »
  2. Questions-Réponses sur l’infection à papillomavirus humains (HPV)  HAS 2020
  3. L’ Évaluation de la recherche des papillomavirus humains (HPV) en dépistage primaire des lésions précancéreuses et cancéreuses du col de l’utérus et de la place du double immuno-marquage p16/Ki67  HAS 2019
  4.  Lettre de France RUGERIO, sage-femme chargée du Dépistage du Cancer du Col de l’Utérus (Centre Régional de Coordination du Dépistage des Cancers de Nouvelle Aquitaine (CRCDC NA)  Ici

Christine Morin, le 12 février 2021